LES NEUROSCIENCES

"Maîtriser les autres, c'est la force, se maîtriser soi-même, c'est le vrai pouvoir. "

Lao Tseu

La puissance de notre cerveau

Notre cerveau est un organe aussi complexe que fascinant, qui contient près de 100 milliards de neurones interconnectés en réseaux extrêmement sophistiqués. Ils possèdent des sortes de bras (dendrites) qui leur permettent de former des connexions entre eux, appelées synapses. 

 

Le vocabulaire que les neurones utilisent pour communiquer est composé de petites molécules chimiques, les neurotransmetteurs. Un neurone peut former de 5 à 60 000 synapses, donc communiquer avec autant d’autres neurones.

Depuis les années 1990, les progrès de diverses techniques d’imagerie cérébrale ont révolutionné ces différents domaines de recherche en permettant en quelque sorte de voir le cerveau en train de penser. Grâce à la neuro-imagerie, on parvient effectivement à observer le cerveau d’un individu en train d’effectuer une tâche cognitive déterminée (parler, compter, se souvenir…) et ainsi repérer les zones spécifiques correspondantes. Les diverses techniques d’imagerie sont ainsi devenues les instruments indispensables du développement des neurosciences cliniques, chirurgicales et cognitives

Les neurosciences explorent l’organisation et le fonctionnement du cerveau (plus largement du système nerveux) sain ou malade, de la molécule au comportement et à toutes les étapes de la vie.

Les avancées de la recherche en neurosciences ont révélé que notre cerveau encode ce que nous allons faire avant que nous en ayons pris conscience et mémorise des informations dont nous n’avons pas conscience, posant la question du libre arbitre. Elles ont montré l’extraordinaire capacité d’adaptation de notre cerveau et l’influence de l’environnement social et écologique, du stress, de l’alimentation, ou encore de l’activité physique sur son développement, son fonctionnement et son vieillissement.

Que sont les neurosciences ?

Quelles répercussions ont notre comportement, nos émotions et nos pensées sur ce qui se passe dans notre cerveau ? 

Des zones spécifiques du cerveau chargées des fonctions sensorielles ou motrices ont été détectées. Des aires cérébrales qui dominent les fonctions comme la mémoire, la pensée, les émotions, la consciences ont été localisées.

Le comportement ou la réaction d’un individu dans une situation est la réaction de son cerveau  à un stimulus, une nouveauté : l’information est perçue, traitée et intégrée. L’acquisition de cette information est matérialisée par des modifications structurelles au sein des réseaux cérébraux : 

 

1

le réseau de la reconnaissance

(situé dans les lobes occipital, pariétal et temporal) traite les informations issues de l’environnement et les organise

2

le réseau stratégique 

(situé dans le lobe préfrontal) planifie et coordonne les actions en fonction du but

3

le réseau affectif 

(situé au niveau du système limbique) gère les émotions liées à l’apprentissage, telles que la motivation, l’intérêt ou le stress.Tous travaillent ensemble et sont composés de cellules spécialisées : les neurones et les cellules gliales.

 

On s’accorde aujourd’hui à penser que les processus d’apprentissage et de changements de comportements s’opèrent selon le principe connexionniste : pour que l’information (sous forme de stimulus) soit retenue, les réseaux synaptiques se modifient en créant de nouvelles connexions entre les neurones. C’est la plasticité synaptique.

 

Les bénéfices appliqués au coaching

Les neurosciences connaissent depuis peu des développements fulgurants révélant les mécanismes de l’apprentissage, de changement, de la mémoire, de la motivation, de l’engagement, de l’attention, de la prise de décision. Comprendre le fonctionnement du cerveau humain permet aux professionnels du coaching d’adapter un langage d’influence positif et de proposer des interventions clés pour soutenir le changement.

– Une meilleure compréhension du cerveau et de ses résistances naturelles face au changement.
– Des interventions qui auront un impact positif et durable sur leur processus d’accompagnement;
– Une confiance renforcée dans leur posture et leurs habiletés d’accompagnement.

L’attention du coach est notamment portée vers une structure du cerveau appelée « cerveau émotionnel » : le système limbique. On sait aujourd’hui que nos émotions « sculptent » le tissu neural. Par exemple, en cas de stress excessif ou de peur intense, les processus neuraux de régulation émotionnelle sont perturbés, ce qui diminue les capacités de jugement social et les performances cognitives. Le stress rend performant et améliore la cognition et l’apprentissage, mais au-delà d’un certain niveau, on obtient l’effet inverse.

Quant aux émotions positives, il est clair que l’un des plus grands facteurs de motivation est ce sentiment d’illumination qui se produit lorsqu’on comprend un nouveau concept; le cerveau réagit très bien à cette sensation. L’école devrait faire en sorte que les enfants découvrent très jeunes le plaisir de comprendre, se rendant ainsi compte qu’apprendre est une expérience très agréable.


Pour apprendre efficacement, il est très important de savoir gérer ses émotions; l’autorégulation est l’une des compétences émotionnelles et comportementales les plus importantes parmi celles qui sont nécessaires à l’enfant comme à l’adulte dans leurs environnements sociaux. Les émotions guident ou perturbent les processus psychologiques tels que la concentration ou la résolution de problèmes, et influencent les relations humaines.

Le métier de coach est d'aider à désapprendre et à réapprendre

 

Ce dernier doit inhiber certaines de ces routines pour en adopter de nouvelles, plus appropriées par rapport à ses objectifs. L’accompagnement vise donc une transformation en travaillant sur les mécanismes de la mémoire, la déconstruction des routines (c’est-à-dire la façon dont on réagit de façon automatique à des événements), l’importance des émotions (étroitement liées à la mémoire). 

FRC : Fédération pour la recherche sur le cerveau : Zoom sur une émotion partagée de tous : la peur, émotion simple, clairement identifiable et partagée par les animaux, a ainsi fait l’objet de grandes études expérimentales récentes, notamment par le chercheur new-yorkais et pionnier de la neurologie des émotions Joseph LeDouxIl apparaît que les réactions de peur sont principalement contrôlées par l’amygdale – une structure en forme d’amande située dans la partie antérieure du lobe temporal. Celle-ci envoie des « outputs » en direction de certains noyaux du système nerveux et de l’hypothalamus, qui commande les sécrétions hormonales de l’hypophyse. Par ailleurs l’amygdale est connectée à tous les cortex sensoriels ainsi qu’avec les différentes régions de cerveau liées à l’expression de la peur. Par ses multiples connexions, elle est en mesure d’influencer des facultés cognitives majeures telles que l’attention, la perception ou la mémoire, ce qui correspond à certains effets d’une peur intense, qui, en situation de danger, peut « empêcher de penser ». D’autres aires cérébrales enclenchent une série de réactions physiologiques qui réagissent en retour sur le cerveau et intensifient, en boucle, le phénomène. L’émotion de peur naît de cette chaîne physiologique complexe.

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