Le changement, qui n’en a pas envie ?

Pourquoi changer ?

Certains pourraient répondre « cela ne sert à rien ! ».

Si on veut… mais si nous regardons un peu comment la vie fonctionne, on s’aperçoit rapidement que le changement en fait partie intégrante. Le changement est partout autour de nous :  dans la nature, dans notre corps, dans la société, dans la technologie… Le refuser c’est refuser d’évoluer, de grandir… Rien de plus naturel et de plus salutaire que de ressentir régulièrement le besoin de changer. Nous sommes des êtres vivants et la principale loi de la vie est le mouvement.

Etre capable de changement est donc avant tout un signe de vitalité, de bonne santé psychique. A l’inverse, rester figé dans des formes de vie rigidifiées par notre inertie risque de devenir pathogène. Il est évident que tous les changements ne sont pas faciles à vivre, cependant cela ne veut pas dire que nous devons les évite, au contraire.

Depuis que nous sommes nés, nous changeons. Cela se manifeste par le désir de grandir, de faire de nouvelles rencontres, de découvrir de nouvelles choses, d’acquérir d’autres responsabilités dans son travail… Une fois adultes, le besoin de changement se fait parfois ressentir de manière plus radicale, comme si nous avions besoin de prendre un nouveau départ, de renaître complètement à nous-mêmes, de changer totalement de peau.

Or, si les “changements de croissance” sont relativement bien accueillis et vécues comme positives par la plupart d’entre nous, les métamorphoses suscitent généralement beaucoup plus de craintes et de retenue.

Le désir de changement signale que quelque chose ne nous convient plus. «Je ne sais plus où j’en suis», «je me sens perdu», dit-on dans ces cas-là. Ce qui peut aussi s’entendre ainsi : «Je ne sais plus où est mon véritable “Je suis” dans cette vie.»

Lorsque l’on sent ce besoin impérieux de changement, on a tendance à réfléchir immédiatement à ce que l’on doit faire. Ai-je besoin de déménager ? De faire de nouvelles rencontres ou de nouvelles activités ? De changer de poste ou de travail ? Ou tout cela à la fois ? Avant de se précipiter ainsi dans le «comment», j’invite les consultants à prendre le temps de s’interroger sur le «pourquoi» (la signification ) et le «pour quoi» (la direction) de ce changement qu’ils envisagent.

Ici, le défi ne me semble pas être de réussir à changer «quelque chose» dans sa vie, mais que ce changement réalise un véritable progrès, c’est-à-dire une avancée vers ce que l’on est et ce que l’on vise en tant qu’être humain.

«Pour quoi» changer ? Pour aller où ? Dans quelle direction ?

Changer sa vie… Se changer… Tout le monde en a envie, un jour ou l’autre – mais certains seulement passent à l’acte. Pourquoi ? Comment ?

Si le progrès social permet d’«avoir plus» et de «pouvoir plus», le progrès d’être se traduit, lui, par une capacité à «être plus». C’est-à-dire à la fois de gagner en qualité de présence à soi, à l’autre et à l’environnement, mais aussi en capacité d’expression de ses potentialités, de sa singularité.

   e  grandir, 

Pourquoi est-ce souvent un challenge ?

Pour beaucoup d’entre nous, les résistances sont plus fortes que la motivation. En effet,  les résistances personnelles au changement et sur les étranges répétitions des mêmes scénarios de conduite tout au long de sa vie.

Cerner la motivation de notre changement : s’éloigner du pire ou s’approcher du meilleur ?

Il convient de distinguer le « besoin de changer » de « l’envie de changer ». Le « besoin de changer » répond à une motivation négative : se soustraire à une situation qu’on ne supporte plus, quitter un partenaire, un travail qu’on n’aime plus…

L’« envie de changer » répond à une motivation positive : aller vers un autre ou un ailleurs qui attire.

Ces barrages internes,, « prisons internes ». Ils se sont mis en place dès l’enfance, en général, à cause de la façon dont nous avons été traités, des modèles parentaux dont nous nous sommes imprégnés, des valeurs familiales que nous avons intériorisées. Ils se sont transformés en croyances qui guident nos actes sans que nous nous en rendions compte,

Les barrages internes au changement sont souvent ignorés de nous – parce que notre inconscient use de ruse pour nous les cacher. Le camouflage le plus fréquent est la rationalisation : on se donne des explications rationnelles.

Tout changement comporte un risque, et a un coût ; il est donc normal d’hésiter, de peser le pour et le contre. Mais si le bilan de cet examen est positif, et que nous n’arrivons pas à changer, et surtout, si c’est là un scénario à répétition, mieux vaut admettre que la peur raisonnable camoufle des craintes irrationnelles, dont nous avons intérêt à rechercher les racines.

Si, Bien entendu, un accompagnement par un coach professionnel ou un thérapeute n’est pas toujours indispensable. Pour autant, il est souvent nécessaire pour comprendre d’où vient l’obstacle, et pour le franchir. L’efficacité pourra être perçue à la fois à travers la réussite du changement et ses conséquences, et à la rapidité avec laquelle le  changement pourra être perçu.

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